Ceci n’est ni une analyse fouillee, ni une demonstration rigoureuse. Je voudrais juste que vous laissiez ce imagination vagabonder, en gardant l’atmosphi?re ouvert, et que vous vous demandiez, sans mauvaise foi, ce que vous penseriez en lisant votre journal fictif.

Imaginons qu’un homme tue son labrador. Lu au journal : “Samy remuait Notre queue quand elle croisait le coloc’, faisait la fete a Notre boulangere, ainsi, faisait la tronche a domicile. Son maitre, qui l’aimait passionnement, craignait que le labrador choisisse votre nouveau maitre. Incapable de supporter l’idee qu’un nouvelle ait votre chien, il l’a abattu.” C’est un fou, celui-la, me direz-vous. Personne ne dirait que celui-ci s’agit tout d’un “crime passionnel” ni d’un “drame d’une passion”.

Imaginons qu’un homme batte son caniche. Lu dans le journal : “Whisky est tetu. Son maitre tenait a le Realiser obeir, a le dresser whatsyourprice inscription. Notre caniche ne voulait jamais ramener ses pantoufles. Le maitre l’ayant violemment battu, Whisky a fini chez le veterinaire, des cotes fracturees, de multiples hematomes temoignant d’une violence de l’agression.” C’est un malade, ce type, me direz-vous, faut pas lui rendre le caniche. Personne ne dirait que l’animal “l’a cherche” ni que le maitre a malencontreusement derape, que j’ai ete 1 geste malheureux, un geste de trop imputable a une vie stressante, ni que c’etait un petage de plomb qui peut arriver a tout le monde.

Imaginons qu’un homme torture un chat.

Lu dans le journal : “Mistigri etait sorti a quatre heures du matin, Afin de se balader. Un homme l’a surpris dans le cote de la route, s’est empare de lui, l’a mis au coffre, avant de s’arreter deux kilometres plus loin concernant le torturer. On n’a retrouve le corps mutile de Mistigri que quelques temps apri?s.” C’est un sadique, votre mec, me direz-vous, faut qu’il se fasse soigner. Personne ne viendrait penser que les maitres du chat auraient du le garder a la maison. Qu’il traine dehors ne permettait pas qu’on lui fasse subir i§a.

Imaginons qu’un chien cherchant des victimes en decombres d’un seisme soit violente via un inconnu l’ayant entraine a l’ecart. Lu au journal : “Rintintin fouillait consciencieusement un parking sous-terrain, quand le maitre l’a perdu de vue. Cela a suffi de divers minutes. Cela a disparu plusieurs heures et fut retrouve diverses metres plus loin, baignant dans le sang.” Quel salaud, me direz-vous. L’animal ne faisait que le projet, concernant le bien commun. Personne ne viendrait dire que celui-ci est absurde d’envoyer un animal sans defense dans un tel endroit.

Imaginons qu’un groupe de copains devore vivant 1 lapin.

u dans le journal : “Coco passait avec la, le gang l’a trouve appetissant. Ils l’ont attrape, l’ont tabasse, depece, decoupe vivant, ainsi, l’ont englouti. L’article en se filmant avec des telephones portables, riants, moqueurs, le sang degoulinant en bouche, le lapin fretillant pathetiquement entre leurs mains.” Ce sont des barbares, ces gars, me direz-vous. Personne ne viendrait dire que le lapin aime ca ni qu’il l’a cherche en faisant fretiller sa petite queue blanche. Nous serions stupefaits d’entendre nos carnivores pretendre avoir ete victimes de la pulsion irrepressible.

Imaginons que, au sein des troupeaux de France, les vaches soient massivement maltraitees par les agriculteurs. Lu dans le journal : “Une vache dans dix est maltraitee via nos agriculteurs, entrainant votre deces l’ensemble des 3 journees. ” Une vache sur dix, ce n’est plus une juxtaposition de cas isoles, me direz-vous. On voit 1 phenomene social via lequel vous devez s’interroger. D’ou ce qui vient-il ? Peut-etre que ces agriculteurs (qui ne forment gui?re la majorite, loin de la) se croient tout permis. Vous devez faire de la prevention, informer nos jeunes agriculteurs qui se lancent, ainsi, il convient punir severement ceux qui traitent ainsi les vaches. Et quand vous entendrez une vache meugler desesperement, vous serez inquiet, vous chercherez a savoir si bien va bien, vous previendrez des autorites, en cas de doute. Ca a beau se passer au champ tout d’un nouvelle, on ne pourra jamais laisser Realiser !

De quelle impardonnable cruaute ont fera preuve ces monstres, me direz-vous, refermant votre journal, la larme a l’?il. Tout ceci est absurde ! Si encore il ne s’agissait que de femmes, on pourrait laisser dire, laisser faire, laisser souffrir, laisser mourir.

Nous sommes le 25 novembre 2011, ainsi, l’an dernier 146 jeunes femmes ont ete tuees par leur (ex-)compagnon. La totalite des cas que j’ai transposes a des animaux (dont la situation n’est pas non plus tres brillante, j’en conviens) seront inspires de cas relativement recents. Les violences faites a toutes les femmes, on en cause aujourd’hui, on en reparlera l’annee prochaine, on en reparlera tant qu’une reelle prise de conscience n’aura jamais eu lieu.